Freed to Catch Something
by a wandering wonderer
Vadrouille à Marseille
En cette fin de Septembre, mon grand-père et moi décidons de descendre à Marseille. Mon grand-père a beaucoup de souvenirs de cette ville puisqu’il a réalisé son service militaire et a de la famille marseillaise. On y restera 3 jours. On visitera la ville, certains endroits insolites puis le sud du 8e arrondissement beaucoup plus naturel et sauvage.
Mon grand-père a le circuit en tête. On se gare dans un des parking sous-terrain du Vieux-Port. On sort et l’accent du sud marseillais d’un monsieur au téléphone se fait déjà entendre. C’est dépaysant. On longe le quai de Rive Neuve en passant devant la citadelle de Marseille, le Fort Saint-Nicolas avant d’arriver au parc Émile Duclaux au niveau du Palais du Pharo. On y aperçoit le Fort Saint-Jean et la tour du fanal, le phare Sainte-Marie et au loin la côte bleue de l’Estaque avec ses plusieurs viaducs.
Le Palais du Pharo commença a être construit en 1858 sous le règne de Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III) qui souhaitait avoir une résidence impériale à Marseille. Seulement, lors de la révolution de 1870, à peine terminée, elle connue une destruction partielle de la part du peuple mécontent (destruction des insignes napoléoniens ainsi que la grille et la façade). Ils ne furent jamais remplacés. Entre temps le palais fut rendu à l'impératrice Eugénie qui décida de l'offrir à la ville. En 1904, il donna place à l'école de Médecine et aujourd'hui, depuis 1997, c'est un centre de congrès.
Derrière le Palais, on a une vue sur le fort Saint-Jean, la Major, les quais et la côte bleue…
On descend ensuite vers la fameuse plage des Catalans. C’est magnifique. Il commence à faire chaud et quelques personnes ont eu la bonne idée de s'installer sur la plage, peut être avant d'aller travailler ou après un footing. L'eau est claire et bleue turquoise. La vue est magnifique.
Puis on longe la corniche Président John Fitzgerald Kennedy pour arriver sur une esplanade où est érigé le monument aux morts de l’Armée d’Orient et des Terres Lointaines à la mémoire des victimes de la guerre de 1914-18. C’est une grande arche de 5m de hauteur représentant une allégorie de la victoire qui a été inaugurée en 1927 par le président Gaston Doumergue.
Un peu en contre-bas, des escaliers nous mène aux Vallon des Auffes, un petit port qui compte une multitude de petites maisons colorées et de bateaux de pêcheurs typiques de la région. L’auffe ou auffo en provençal correspond à une plante qui est utilisée pour la fabrication des cordages de navires et des filets de pêche. Le pont se reflète sur le petit port avec ces trois belles grandes arches. L’endroit est splendide.
On retourne ensuite vers le Vieux-Port pour prendre le bateau qui nous mène sur l’île d’If où trône le célèbre château d’If, une forteresse du XVIe siècle rendue célèbre par le roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte Cristo. Il ouvre son accès au public en 1880 mais n’est seulement confié au Ministère de la Culture qu’en 1994 puis fera parti du Parc national des Calanques en 2012. Avant d'arriver sur l'île je vous mets les prises photographiques que j'ai pu avoir sur le bateau. Le port est quand même très joli. J'ai été surpris de le revoir aussi beau car dans mes lointains souvenirs, il n'était pas du tout comme ça. Et effectivement une rénovation a débuté en 2015 (d'après mes dernières recherches) le rendant beaucoup plus accessible et plus joyeux.
On descend vers le port et plus précisément depuis la rue Robert.
On arrive sur l'île…
Un dernier tour en extérieur avec cette magnifique vue sur la ville et on reprend le bateau, direction le Vieux-Port avec cette magnifique lumière tombante.
On marche sur la Canebière en observant au loin l'église Saint-Vincent de Paul. On bifurque à gauche pour aller vers la gare Saint-Charles et ses nombreuses marches d'escalier avant de redescendre au port avec cette lumière vive qui tapisse les immeubles blancs en un jaune pastel.
Le lendemain on s’apprête à gravir la colline de la Garde de 154m pour atteindre la figure emblématique de la ville de Marseille, celle qui veille sur les marins et pêcheur de la citée phocéenne. Je parle ici de la Basilique Notre Dame de la garde plus familièrement appelée la Bonne Mère. On passe par le quartier Vauban où mon grand-père a habité quelques années. On remarque déjà que la montée va être intense mais on y arrive tout doucement.
La vue est extraordinaire, un 360° sur toute la ville.
Vue sur le quartier du Roucas-Blanc…
L'intérieur de la cathédrale est somptueux…
On descend ensuite la montée Vauvenargues en passant devant le Char Jeanne d’Arc, une restitution du char américain tombé au combat en août 1944 suite au débarquement de Provence. Alors qu’il remonte la montée de l’oratoire, il se retrouve au cœur d’une pluie de balles et d’obus provenant de la basilique. Il se retrouve aculé et finira en feu au niveau du jardin épiscopal. Sa reconstitution fût officiellement remise à la ville en 1946 au cours de la cérémonie des fêtes commémoratives de la libération.
On bifurque sur cette montée de l’Oratoire pour atteindre le square du palais de justice d’antan et pour déjeuner au Vieux-Port.
Anecdote photographique pas forcément pertinente mais on passe devant l'Ocean Sapphire, un yatch ultra-moderne tout en aluminium. Je le trouve assez joli…
Une fois le repas terminé on se dirige vers le quartier ancien de Marseille, dît Le Panier. Il y a des petites boutiques de savons de Marseille, de la Street Art sur les murs et des belles rues authentiques provençales.
Ce Bougainvillier est magnifique et la vue est splendide…
On se dirige ensuite vers le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Muceum, en passant par la promenade Robert-Laffont. On aperçoit ce bâtiment plutôt original, appelé l’agrafeuse. C’est un bâtiment atypique inauguré en 2013 qui n’a jamais vraiment trouvé sa vocation, à l’époque en tout cas, car maintenant il accueille une reproduction d’une grotte préhistorique sous-marine, la grotte Cosquer.
Le Muceum expose principalement de l’art méditerranéen des civilisions passées. C’est une visite qui ne dure pas très longtemps. Elle a plutôt été expéditive, je l'avoue, car nous préférions rester à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur même si le sujet de la visite était intéressant. On atteint ensuite le dernier étage du Muceum qui offre une magnifique vue sur la ville. On peut même atteindre le fort Saint-Jean par la passerelle éponyme.
On descend ensuite vers la Cathédrale de la Major, unique en son genre car c’est la seule cathédrale a avoir été édifiée au XIXe siècle. Son architecture allie styles romains et orientaux et arbore un style très varié de part la diversité des matériaux utilisés: marbre blanc de Carrare, pierre verte de Florence, pierre de Calissane et du Gard, onyx d’Italie et de Tunisie, ou encore mosaïque de Venise.
Le lendemain, on prend le métro, direction le Palais Longchamp et son parc qui abritait autrefois le zoo de Marseille. Ce palais fut érigé à partir de 1862 pour célébrer l’arrivée de l’eau de la Durance jusqu’à Marseille.
On se dirige par la suite vers la Citée Radieuse Le Corbusier sur le Boulevard Michelet. Cette œuvre architecturale de Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier est une unité d’habitations composée de 337 appartements. À l’intérieur il est possible de trouver des rues commerçantes avec une librairie, un restaurant, un hôtel, une galerie d’art, un salon de thé et un concept store de design. C’est une visite originale qui vaut le déplacement car extrêmement originale est stupéfiante. La citée possède également un immense parc de 2.8 hectares ouvert toute l’année. Le toit est également accessible montrant une vue panoramique sur la ville.
Il nous reste plus qu’une après-midi avant de rentrer et mon grand-père souhaitait me montrer le bout du monde comme il l’appelle, une petite randonnée dans le 8e arrondissement au sud de la ville. C’est au niveau des Goudes que l’on s’arrête en voiture. Nous sommes proche de la mer et observons l’île Maïre. On marche vers la Calanque de Callelongue où l’on mangera une glace avant de commencer la randonnée. Le Parc national des Calanques est soumis à une réglementation par arrêté préfectoral. Il est nécessaire de se renseigner auprès de l'Office du tourisme pour plus de renseignements sur les bons gestes à appliquer et sur la disponibilité du lieu, surtout en période estivale.
On commence à gravir une première montée avant de se retrouver sur le chemin balisé au cœur de la nature. Celui-ci n’était vraiment pas celui dont mon grand-père voulait me montrer. On a bien suivi le sentier de randonnée mais ce n’était pas ce que mon grand-père avait en tête. On a donc parcourus 2.2km le long de la Méditerranée jusqu’à la Calanque de Marseilleveyre. C’était exceptionnel. Les paysages étaient grandioses.
On observe les îles de Jarron et de Jarre. On dirait l'île Imaginaire de Peter Pan…
Un peu de verdure !!
On arrive à la Calanque de Marseilleveyre un peu épuisé et on s‘installe directement au petit restaurant Chez Le Belge où l’on commande une grand bouteille d’eau. On s’installe ensuite sur la plage avec cette vue magnifique. La lumière commence à s’apaiser, il est temps de reprendre le chemin inverse.
Trois fabuleux jours à Marseille qui se terminent ici dans le 8e arrondissement très surprenant. On reprend la voiture, puis longeons la corniche avant de quitter Marseille pour se diriger vers Bollène…