Freed to Catch Something

by a wandering wonderer

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Terrain de maîtrise en eaux froides

 

In the Canadian Arctic  

June 2015

 

J’ai commencé la maîtrise au Québec en septembre 2014. J’avais effectué mon stage de fin d’étude française dans cet institut à Rimouski et mon directeur de recherche m’avait proposé un sujet de maîtrise, que j'avais accepté. J’allais donc pouvoir rester au Québec encore quelques années de plus. La première année consistait en des cours théoriques sur la chimie, la physique, la géologie et la biologie de l’océan. C’était des cours passionnants. Le niveau était assez élevé, je dois dire, et nous avions beaucoup de travaux seuls ou en équipe. Il y avait également la partie expérimentale au cours de laquelle nous avons eu la chance de monter à bord du bateau de l’université, le Coriolis 2. Je ne m’étale pas trop car vous trouverez plus tard sur ce site la documentation de ces trois jours de travail incroyables. À la fin de la première année de maîtrise, les cours se terminent et les étudiants engagent leur période de récolte de données scientifiques, sur le terrain, pour commencer leur sujet de maîtrise. Mon sujet traitait du transport d’espèces de dinoflagellés potentiellement non indigènes dans l’arctique canadien, suite au déversement des eaux de ballast par un navire domestique. Des explications plus détaillées s’imposent : 

 

Lorsque les navires mènent des opérations de chargement ou de déchargement, la différence de charge doit être compensée en ajoutant ou en éliminant de l’eau de ballast. Ces interventions se font généralement au niveau des ports, mais peuvent également s’effectuer dans les eaux ouvertes. Autrefois, les réservoirs de ballast étaient remplis de sacs de sable ou de pierre. Dès la fin des années 1870, l’introduction des navires à coques d’acier favorise l’utilisation de l’eau comme ballast au détriment des matériaux solides, trop encombrants et difficiles d’utilisation lors des opérations de chargement/déchargement. Un problème sans précédent, lié à l’utilisation d’eau de ballast est alors apparu, notamment avec le transport d’organismes aquatiques non-indigènes, entrainant des répercussions environnementales importantes. De nombreux organismes micro et macroscopiques sont retrouvés dans ces eaux de ballast, dont les dinoflagellés. Lorsque les navires arrivent à destination et débutent les opérations de déballastage, ces organismes sont rejetés dans un nouvel habitat, dont les caractéristiques environnementales peuvent être différentes de celles de leur habitat d’origine. En 2000, le Canada impose un moratoire et exige que les navires d’au moins 50 m de longueur, possédant une capacité de ballast minimale de 8m3 et qui entrent et opèrent dans les eaux canadiennes, effectuent un échange d’eau de ballast en pleine mer. Des exceptions ont également été émises envers certains navires dont les navires qui circulent exclusivement dans les eaux canadiennes. 

 

Je ne vais pas copier-coller l’entièreté de ma thèse ici, ce n’est pas le lieu mais si vous souhaitez plus d’information je serais heureux de vous en dire plus.

 

 

Je partirai donc échantillonner les eaux de ballast du MV-Arctic, un navire commercial de la compagnie FedNav qui a pour mission de récupérer du nickel de la baie Déception à la pointe nord du Québec vers la ville de Québec. Je serais à bord avec un autre étudiant de ma promo avec qui je m’entends super bien et une collaboratrice, une chercheure de l’Institut Maurice-Lamontagne de Pêches et Océans Canada. Le 3 juin 2015 nous montons à bord au port commercial de Québec… Voici la carte du trajet pour vous donner une idée de la route que l'on va prendre…

 

carte du quebec - trajet en bateau

03 Juin 2015 - Premier jour à bord

 

Premier jour à bord du MV-Arctic. Nous rencontrons, avec mes collègues, le commandant de bord et l'officier pour un petit debrief d'avant départ pour exposer notre venue à bord et planifier nos journées en fonction de l'activité des matelots. Je rappelle que nous montons à bord d'un navire commercial et non un bateau scientifique. Il y a des règles de sécurité particulières à suivre et nous ne pouvons pas circuler à l'extérieur librement, sans autorisations. La chercheure avec qui nous sommes a beaucoup plus d'expérience dans ce genre d'environnement ce qui nous rassure un minimum, surtout pour un premier voyage. L'équipe à bord semble satisfaite et très ouverte à notre projet d'étude. Le voyage et la prise de données vont être agréables, je le sens. Après avoir installé toutes nos affaires, nous sommes libres et naviguons sur le fleuve Saint-Laurent. 

 

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On arrive à l'embouchure du fjord Saguenay marqué par la vue du phare du Haut-fond-Prince, surnommé la Toupie. Le temps est magnifique avec un peu de vent qui vient se frotter à l'eau de fleuve… Je prends quelques photos du bateau avec tous ces véhicules qui seront débarqués à l'arrivée et qui seront destinés à la mine Raglan. 

 

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Ce premier jour à bord est également marqué par notre premier jour d'échantillonnage. Le bateau possède sept réservoirs de ballast à tribord et sept à bâbord. Au départ, tous les réservoirs de ballast sont remplis d'eau douce (l'eau du port de Québec) et au cours du trajet, le M/V Arctic va réaliser des échanges volontaires dans les détroits de Jacques-Cartier (Site 1) et de Belle-Isle (Site 2). Nous allons donc évaluer l’efficacité ou non à réduire le transport de dinoflagellés potentiellement non-indigènes par la réalisation d’un échange de ballast. Trois réservoirs ont été échantillonnés, un réservoir contrôle (eau douce), un réservoir pour l’échange du Site 1 et un réservoir pour l’échange du Site 2. Avant l’arrivée à Baie Déception, ces trois réservoirs vont être échantillonnés afin de mesurer les densités de dinoflagellés qui seront déversées dans le port arctique, mais également de connaître quelles sont les espèces potentiellement non-indigènes à la région de Baie Déception. 

 

L'ouverture de chaque réservoir est scellée par une multitude de boulons (on a eu beucoup de mal au début à les retirer). Une fois ouverte, nous allons réaliser plusieurs prélèvements (physiques, chimiques et biologiques) que je documenterais plus bas, au jour du 14 juin 2015.

 

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04 Juin 2015 - Échantillonnage proche de l'île Anticosti

 

Nouvelle journée sur le bateau. On se trouve au détroit d'Anticosti. Le temps est magnifique et on s'apprête à aller échantillonner. Notre stock scientifique se situe tout au bout du bateau dans l'entrepôt où sont stockés cordes, produits chimiques, peintures, outils mécaniques etc…

 

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La chaîne gigantesque de l'ancre

 

 

La bouée de sauvetage

 

 

Le MV/Arctic tout du long

 

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L'entrepôt au devant du bateau

 

 

Ile Antiscosti 

 

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Porte menant à l'entrepôt

 

 

La salle des peintures

 

 

Tout notre stock scientifique

 

 

Les journées d'échantillonnage ne sont pas réellement épuisantes. Elles prennent du temps et je trouve ce travail tellement intéressant que je ne me rends pas compte de ce que je fais et de où je suis. Je suis Quand même au Québec, sur un bateau qui navigue sur le fleuve Saint-Laurent, j'échantillonne de l'eau de ballast pour mon projet de maîtrise. C'est génial. Il faut donc être très minutieux et prendre le temps de bien faire les choses. Je travaille, d'autre part, avec mon collègue super drôle et très charismatique donc l'ambiance est très bonne. En plus de nos échantillonnages, nous devons réaliser des filtrations d'eau (notamment pour le calcul de la concentration en chlorophylle) pour un doctorant qui a besoin de ces données pour son projet scientifique…. La journée se termine avec ce beau couché de soleil…

 

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05 Juin 2015 - Icebergs en vue…

 

Nous sommes en train de travailler dans l’entrepôt au-devant du bateau lorsqu’un des matelots nous dit qu’il y a un iceberg en vue. On s’arrête et on se met à marcher vite vers l’extérieur…et là on le voit… C’est la première fois que j’en vois un et une émotion me monte rapidement. C’est magnifique. Je suis super heureux d’être là. Nous sommes au niveau du détroit de Belle-Isle entre le Labrador et la Nouvelle-Ecosse. 

 

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06 Juin 2015 - Journées tranquilles 

 

Les prochaines journées vont être plutôt reposantes car nous entrons dans la mer du Labrador et notre plan d'étude n'inclue pas cette zone maritime. Notre rythme est donc plus calme même si nous en profitons pour commencer à récupérer les données de la CTD, remplir des tableaux excel et mettre au propre nos données papiers. On en profite aussi pour se lever un peu plus tard, profiter du petit-déjeuner et des loisirs que peut proposer le bateau comme la salle de jeux ou alors se promener sur le pont et prendre des photos. D'un point de vue alimentation, la nourriture est… excellente!!. Il y a deux chefs cuisiniers si je me souviens bien, un cubain et une québécoise. Les plats sont vraiment savoureux et on apprécie à chaque repas ces plats délicieux.    

 

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On se rapproche du cercle polaire même si on le dépassera jamais mais on ressent que la luminosité n'est plus du tout la même et le rythme de la journée est très particulière surtout le soir. En effet, la dernière photo ci-dessous a été prise vers 23h00 au niveau de la timonerie et il fait toujours jours. La mer est d'ailleurs très agitée. On rentre dans nos chambres en touchant le mur pour essayer de ne pas tomber… 

 

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07 Juin 2015 - Même journée que celle du 06 juin…

 

Le temps alterne entre nuages gris et soleil et ciel bleu. On est dans la mer du Labrador, on ne voit que l'horizon. C'est palpitant et à la fois angoissant de voir autant d'eau. La journée se passe bien entre prise de photos et "repos" le soir devant un film. 

 

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Ce soir c'est donc popcorn et comme film, je pense qu'on a regardé Inception… 

 

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08 Juin 2015 - Mer du Labrador, icebergs et glaces

 

Le temps est nuageux et un peu sombre mais la mer est calme et pleins de fragments de glaces, plus ou moins gros, flottent autour du bateau qui navigue tranquillement vers sa destination. 

 

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09 Juin 2015 - Mer du Labrador et soirée éclairée

 

On se retrouve une fois de plus sur la mer du Labrador. C'est calme. Seul le bruit de la glace, fragmentée par le brise-glace se fait entendre. Parfois, des traces de pas sont visibles sur les plaques de glace et on découvre une vie, autre que la nôtre… Le soleil, lui, ne se cache pas totalement au moment de se coucher. C'est une première expérience pour moi, de m'endormir alors qu'il fait encore un peu jour… 

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Il est entre 1h30 et 2h00 du matin et il fait encore un peu jour, tout le monde dort à part nous. C'est extrêmement calme… j'adore

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10 Juin 2015 - Détroit d'Hudson et couché de soleil

 

On entre dans le détroit d'Hudson, on aperçoit au loin Resolute Island et le couché de soleil est magnifique…

 

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11 Juin 2015 - Temps ensoleillé sur la mer

 

Aujourd'hui, il fait super beau et on navigue sur une mer d'huile, pas de vagues, juste des petits morceaux de glaces qui flottent en notre compagnie. On passe la journée dehors. J'ai envie de faire plein de photos et me mettre tout devant du bateau et même monter sur la petite estrade au devant du bateau. Je commence à monter et m'installer. Mais je suis très vite interpellé par un des matelots qui me dit que c'est interdit et trop dangereux. À mon avis, on a dû me voir d'en haut et le capitaine ou je ne sais qui a dû parler au matelot pour me dire de partir d'ici. La honte…

La journée se passe et le paysage décide de se donner en spectacle avec comme acteur le soleil et la glace comme actrice. Je m'en rappellerai, c'est GRANDIOSE !!!!!

 

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On aperçoit la tête d'un phoque qui sort de l'eau…

 

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L'eau est bleue turquoise

 

On aperçoit toujours la côte

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Nuancier de bleu

 

Pas l'once d'une vibration

 

On nous indique le chemin

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12 Juin 2015 - Couché de soleil sur le bateau

 

Comment se rappeler l'orthographe du mot bateau? la première lettre “a” arbore t-elle un chapeau? Ma mère ma toujours dit, si tu mets un chapeau sur le a, le bateau va couler. A chaque fois que je l'écris je pense à ça…ce que je retiendrais de cette journée? le couché du soleil, tout simplement.

 

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14 Juin 2015 - Journée d'échantillonnage avant d'arriver à Deception Bay

Nous arrivons bientôt à destination et devons réaliser un échantillonnage avant que le bateau largue l'ancre au port de Deception Bay. Le temps est parfait et notre collaboratrice se charge de prendre des photos pour documenter nos activités. 

 

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On commence l'échantillonnage par ouvrir le couvercle du réservoir de ballast et y poser ce réceptacle gris, ouvert, qui nous sert de protection. Avant chaque échantillonnage, la profondeur de chaque réservoir est mesurée à l'aide d'une corde graduée. Comme vu sur la photo, mon collègue déploie la sonde CTD afin d'évaluer les propriétés physiques et chimiques de l'eau (température, salinité, fluorescence et oxygène dissout).

 

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Ensuite, je commence à préparer le matériel pour échantillonner l'eau de ballast à l'aide d'une bouteille Niskin. C'est un outils de forme ovale dont les extrémités sont ouvertes. La bouteille est attachée à la corde qui porte un poids permettant de la stabiliser. Je descends ensuite la bouteille dans le réservoir à profondeur souhaitée, puis je lâche un petit poids qui va descendre tout le long de la corde puis toucher un déclencheur, positionné sur la bouteille, qui va permettre de fermer ses deux extrémités et ainsi emprisonner un volume d'eau. Cette eau est ensuite versée dans une chaudière qui sera destinée essentiellement pour l'eau de lavage pour les filets à planctons. 

 

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L'échantillonnage se poursuit par celui du microplancton et plus précisément les dinoflagellés. Un filet de maille 20µm est utilisé et descendu dans le réservoir de ballast à profondeur souhaitée. Une fois stabilisé dans l'eau, il est remonté assez lentement vers la surface. Je fais en sorte, également, de remonter puis redescendre le filet très doucement au niveau de la surface pour bien nettoyer le filet et faire redescendre un maximum le microplancton. Je remonte ensuite le filet sur le pont du bateau et un premier nettoyage lui est prodigué. Avec l'eau récoltée précédemment et mise en bouteille, on nettoie le filet de haut en bas permettant de faire couler l'eau vers le réservoir, placé à l'extrémité du filet. 

 

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Ce qui est perturbant c'est que les organismes ne sont pas visibles à l'œil nu. On a l'impression de nettoyer un filtre propre et de transférer de eau quelconque dans une bouteille, alors qu'elle est remplie de micro-organismes. 

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Le tamis, ancienne chaudière que l'on a découpé sur laquelle on a fixé un filtre de 20µm de maille

 

Je nettoie le tamis pour transférer les organismes dans la bouteille à l'aide d'un entonnoir

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En pleine discussion 

On réitère plusieurs fois cet échantillonnage pour le microplancton afin d'avoir plusieurs échantillons pour les analyses statistiques qui suivront. De même que pour le microplancton, nous réalisons les mêmes techniques pour le zooplancton. Mon collègue et moi-même sommes sur le même projet mais pas la même cible d'étude. je travaille sur le microplancton et lui le zooplancton. 

 

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La journée se termine. C'était une excellente journée au soleil avec de faibles températures comme j'aime. L'ambiance était parfaite. Petit couché de soleil à travers le sabord de la salle de repos.

 

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15 Juin 2015 - Arrivée à Deception Bay

Je me réveille ce matin, ouvre les rideaux et je vois ça. On arrive dans la baie. On arrive à Deception Bay.

 

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Nous arrivons donc à Deception Bay, notre destination. On sent l'effervescence des matelots qui s'activent pour le déchargement.  On va bientôt toucher terre après deux semaines à bord. Le paysage est enneigé et le bateau rejoins petit à petit son point d'ancrage. 

 

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Les différentes cargaisons commencent a être transférées au sol. On en profite pour faire un dernier échantillonnage de l'eau du port puis nous descendons. J'ai un petit pincement au cœur en me disant que ça y est, le premier voyage est terminé et que cette expérience était incroyable. En posant le pieds à terre je me sens vraiment tout drôle et je tangue comme si mon corps était encore sur le bateau.

 

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Cette nuit, nous dormirons sur le bateau et le lendemain nous irons rejoindre le complexe minier où on restera une journée en attendant notre vol pour repartir à Québec. 

 

16 Juin 2015 - Départ pour Katinniq, le complexe minier 

Pierre-Luc, un québécois travaillant à la mine dans la section "environnement", nous conduit vers Katinniq, un énorme complexe qui a été construit proche de la mine pour accueillir les travailleurs. Il y a environ 800 personnes qui vivent ici (pas tous en même temps puisqu'il y a des roulements). Sur le chemin, nous découvrons les paysages du nord québécois…

 

 

 

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On arrive à l'accueil, on récupère nos clés de chambre et on découvre le complexe. C'est gigantesque. On ne circule jamais à l'extérieur et on déambule à travers de longs couloirs. Les chambres sont assez grandes. On est ensuite attendu au département environnement pour un petit debrief. Pour y accéder il faut passer par des couloirs, des escaliers, les monter, les descendre puis repasser plusieurs pièces et couloirs avant d'y parvenir. C'est un vrai labyrinthe. On s'est déjà perdu !. L'échange avec les scientifiques est super bon et je me dis que travailler ici pourrait être sympa. On discute de notre expérience à bord puis leur fournissons nos échantillons et matériels qui seront rapatriés vers l'institut de recherche à Rimouski. Le debrief fini, nous sommes libres et découvrons plus en détail le complexe (salle à manger, salle de jeux, salle de sport etc…).

 

 

 

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Notre lieu de vie pour 24h

 

 

 

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17 Juin 2015 - Départ pour Québec 

Le jour du vol est annoncé, on partira aujourd'hui. Les départs et arrivées des travailleurs sont planifiés. Cependant la météo joue un rôle important car en cas d'extrême vent, l'avion ne peut pas décoller. On prend une navette qui nous amène à l'aéroport de la mine et montons à bord de l'avion de l'entreprise minière. le voyage scientifique se termine mais reprendra en juillet. D'ici là nos échantillons sont arrivés et je commence mes analyses au laboratoire. 

 

 

 

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